2-Le Challenge du Vercors 2015, des histoires à raconter !
Publié le 2 Juin 2015
Par Michel Quere
Enfin la participation tant attendue au Challenge du Vercors: en effet pour différentes raisons (boulot, famille, météo) ma dernière participation remontait à 2011, c'est pas pour dire.
D'autant plus que la météo s'annonce radieuse. Et c'est pour moi la première vraie cyclo. Celles du début d'année sont plus roulantes et me plaisent moins. Si on rajoute ensuite le paysage cette cyclo a vraiment tout pour plaire (à part l'organisation pas à la hauteur pour une soit professionnelle...)
Au programme: Croix Perrin, Herbouilly, Alexi, Machine, Carri et les gorges de la Bourne pour finir.
On se retrouve donc plusieurs du Team sur le plateau à Méaudre pour en découdre. Nico, Hervé, Christophe, Guillaume et moi-même sur le grand parcours et FredB sur le petit. Françoise, elle, avait représenté dignement le Team la veille dans l'épreuve des féminines en montant sur le podium. A noter également que Guillaume (le fou...) cumulait dans le WE: Drobie le samedi, Challenge le dimanche. Excusez du peu.
Motivé dès le départ je saute la barrière pour me retrouver dans le sas des prios (pas moyen d'avoir un dossard prioritaire, alors on improvise). Le départ est donné et il s'agit de rester aux avant-gardes car l'objectif est de tenir jusqu'en bas d'Herbouilly.
Ca tient dans la Croix Perrin, on est un groupe d'une cinquantaine devant. je lâche un peu dans la première rampe après Villard, je reviens, je lâche encore un peu dans le final d'Herbouilly et je reviens dans le début de la descente avant qu'elle ne s'accentue.
Je sais qu'il faut que je reste concentré car la descente c'est mon point faible et je souhaite rester avec le groupe de tête jusqu'aux premières rampes du col d'Alexi. Malheureusement la descente est faite en avion et juste au moment du dernier virage je suis distrait par un gars qui était arrêté pour un ennui technique, je perds quelques mètres sur les 3 gars de devant qui mettent ensuite les voiles pour récupérer le groupe de tête (une vingtaine). Moi je me bats quelques kilomètres pour revenir (franchement devant ca pulsait) puis 3 gars me rattrapent et malgré nos efforts on voit le groupe s'éloigner...
Tant pis, une fois de plus je suis encore piégé en descente... Pas mal frustré sur le coup et bien sur je m'en veux beaucoup: je le savais et je suis encore tombé dans le piège... D'autant plus que devant il y a un gars de Versaille qui avait fini avec moi les 3 Cols.
On attaque donc le col d'Alexi avec 2 ou 3mn de retard et on voit un autre groupe d'une dizaine de coureurs pas très loin derrière nous. Ils vont nous rattraper dans le col et je retrouve mon compagnon Nico en grande forme qui mène largement à coup de relais soutenus. Je me repose un peu dans le groupe et sur la fin je mène un peu. Ca va je me sens bien. Ensuite on retrouve Fred Ostian qui attendait sans paticiper à l'épreuve et qui nous aidera pendant toute la descente jusqu'à St-Jean en Royan. Après la disparition de son père il y a 2 semaines il n'a plus trop l'envie mais il tenait à revoir les copains.
Je fais attention de bien m'alimenter: un gel caféine toutes les 40mn (je sais c'est du dopage...) et une banane au milieu de la course (c'est mon côté bio). Je bois peu: je n'ai pas fini mon deuxième bidon (mais je vois beaucoup de coureurs se faire ravitailler par papa, maman ou bobonne...)
On attaque donc le col de la Machine que je connais bien et qui fait toujours un peu peur car c'est du costaud surtout après 100km de course.
Et là Nico sort le grand jeu: allure de métronome du début à la fin. Et je me dis qu'il faut que je m'accroche car c'est là que ca va se faire. Je serre les dents et ca passe jusqu'au sommet. Super montée, on rattrape pas mal de coureurs qui s'étaient un peu cramés en voulant suivre le groupe de tête (dont mon Versaillais, Thomas Becarud...). Ensuite avec quelques rattrapés on forme un bon groupe de 6 qui vont rester ensemble jusqu'aux gorges.
Dès qu'on les attaque Nico et 2 autres filent sur la chaussée déformée (quelle horreur ces trous!). A la dernière cyclo j'avais les jambes pour partir. Ce coup-ci c'est Nico et de belle manière. Moi je reste avec les 2 autres gars, dont un Hollandais qui va pas mal me tirer. On lâche le troisième et on fini la montée un un macadam totalement infect (j'avais envie de plastiquer la DDE...).
Puis c'est le retour vers Méaudre où il suffisait de gérer sans forcer et de planter mon Hollandais pour le sprint (j'en ai marre de me faire avoir). Bon si j'avais su que Ougier, Raybaud et Phanon étaient juste devant à moins d'une minute je pense que j'aurais géré ma fin de parcours différemment...
Finallement bien content de ma course (merci encore Nico), surtout pas de chûte et d'ennui mécanique. Mon objectif était de faire un top 30, mon rêve était de faire un top 20 et c'est donc réalisé. Vive la montagne!