Un fabuleux week-end à St Tropez…
Publié le 13 Avril 2017
Par Anne-Marie Bertrand
Pour rien au monde je n’aurais raté le fameux week-end à St Tropez du CTC.
Sandrine m’avait prévenue : « c’est speed mais tu verras ça vaut vraiment le coup ! »
Nous voilà donc partis samedi matin, rendez-vous 8h15 à Laffrey. Le WE s’annonce beau. Ça démarre déjà bien ! Kinkin arrive. Parfait, nous le suivons. En voiture, c’est comme en vélo, il faut s’accrocher pour le suivre ! Timing parfait. Nous arrivons un peu avant 13 h au camping où Jean-Luc et Véro nous attendent. Après répartition des bungalows petit grignotage en commun avant de partir pour récupérer les dossards à Gassin. « Gassin » et ses 2 km d’ascension finale pourront vite devenir un enfer demain selon l’état de fraicheur. Le pire sera ce petit coup de cul à l’arrivée. J’angoisse déjà…
Les dossards en poche, nous passons faire un petit coucou à Jean-François et Cathie qui stationnent à quelques centaines de mètres de l’arrivée sur l’aire dédiée aux camping-cars (super emplacement pour une fois !). Puis retour à notre campement où chacun prépare sa belle monture. L’heure du repas arrive et la fameuse et super pasta partie de Kinkin nous attend. Comme à l’habitude, rien ne manque. Trop top ce Kinkin ! Pour finir avec la traditionnelle tropézienne locale (un vrai délice, merci Fred). Durant ce super moment de convivialité, chacun y va de sa petite anecdote concernant les éditions précédentes. A priori Notre Dame des Anges n’a rien d’un ange….Le doute commence à s’installer. J’aurais peut-être dû m’engager sur le médiofondo ?? Aller, dodo, demain lever à 5h30 pour un départ 7 heures. Là c’est Alain qui se décompose… Qui aurait dit qu’un jour il se lèverait si tôt pour aller faire du vélo !
Après une bonne nuit de sommeil (un peu courte pour certains), petit déjeuner et massage comme il se doit, tous à l’heure au rendez-vous, nous partons dans la brume matinale et bien fraiche. Manchettes et coupe-vent ne sont pas de trop !
Après une petite dizaine de km, nous arrivons sur le port de St Tropez encore endormi. Juste le temps d’une petite photo devant un beau bateau et le groupe se sépare en deux pour rejoindre les sas respectifs.
Jean-François est déjà positionné sur le devant. David et Gilbert nous rejoignent. L’équipe est au complet. La brume se dissipe doucement, le soleil pointe au loin le bout de son nez laissant présager une belle journée. Encore quelques recommandations de l’organisation. Le départ est imminent. J’enlève le coupe-vent, souhaite bonne course aux garçons. Ca y est, le départ est donné…
Comme à l’habitude, je ne suis pas rassurée et reste bien prudente jusqu’à la sortie du port. J’attrape un groupe au passage et serre les dents pour rester dans les roues… Yesss, je pense que je ne m’en sors pas trop mal. Je suis dans le coup. J’avale la montée sur Ramatuelle et le col de Colebasse se fait rapidement. Je m’accroche dans la descente. Pas trop mal. Et c’est parti pour le col de Canadel. Je me sens bien. Je repense à ce que nous a dit Fred B. « Le col est en deux temps, ce n’est pas fini après la descente ! ». La descente n’est pas trop technique. Je la gère bien et reste au contact des autres coureurs. Ça c’est bon pour le moral. La fin du col se passe comme une lettre à la poste !
J’entame la route des crêtes et là je suis rattrapée par la tête de course du Mediofondo. De vrais avions de chasse. Au passage, Thomas du CCV qui est bien placé ne manque pas de m’encourager. Sympa ! L’état de la route est effectivement très mauvais mais le paysage est tellement beau que ça compense bien ! C’est vraiment magnifique. La descente se passe bien, encore une fois. Serai-je en train de progresser ? Maintenant, col de Babaou, que m’avait-on dit déjà sur celui-là ? Je ne sais plus… Il se monte bien au final. Descente sur Colobrière, j’arrive là aussi à rester dans la trace des autres coureurs. Mais que m’arrive-t-il ? Trop bien comme dirait Sandrine !
Le ravito arrive : je m’arrête ou pas ? Après rapide réflexion j’opte pour l’arrêt. Je remplis vite mon bidon puis repars. Quelques centaines de mètres plus loin, le fameux et redouteux col de Notre Dame des Anges nous tend les bras. Pas d’affolement. Ça ne peut quand même pas être pire que le Luitel ! Je dépasse même quelques coureurs. C’est bon pour le moral et c’est toujours ça de gagner pour la descente ! J’arrive au sommet pas trop entamée. Mais en fait, la grosse galère pour moi arrive. Quelle descente pourrie. Non, je ne me suis vraiment pas améliorée et je rage car je perds tout le bénéfice de mes efforts. Ne baissons pas les bras… Je me reconcentre et essaie au maximum de me lacher. Mais bon…. Le groupe des premières féminines du mediofondo me dépassent. Et oui, toute la différence est là !
Heureusement qu’il y a un peu des montées ! Dans le col de Taillude, je rattrape une féminine du médiofondo qui était en tête de course mais a crevé. Elle est seule et a pris un petit coup au moral. J’essaie de la rebooster. On fait la montée ensemble avec un autre gars qu’on rattrape. Descente rapide sur Grimaud. Ils envoient bien, un peu trop. Evidemment, je lâche.. No comment !
Grimaud, bifurcation des deux parcours. Je me sens encore bien. Je redoutais cette remontée sur la Garde Freinet mais finalement c’est assez roulant et les km passent assez vite. Il commence à faire un peu chaud. Le col de Vignon s’enchaine rapidement et sans difficulté. La descente sur Plan de la Tour se passe pas trop mal et je rattrape rapidement mes compagnons de route dans la montée du petit col de Reverdy. Maintenant, il ne faut vraiment plus rien lâcher car sinon le retour sur Gassin risque d’être solitaire et douloureux !
Allez, plus qu’une difficulté et c’est gagné. Je me mets bien au chaud dans mon petit groupe. Nous sommes revenus dans la circulation et les voitures ne nous font pas de cadeau. C’est la jungle ! Vivement la bifurc sur Gassin ! La voilà ! Plus que 2.5 km. C’est l’euphorie… J’attaque les premiers lacets et croise Kinkin et les deux Fred qui m’encouragent. Ça me booste. Ultime difficulté : le petit coup de cul de l’arrivée. Il y a beaucoup de monde. Je suis en stress. Pourvu que j’arrive à décrocher ma cale ! Pas de crampes à l’horizon, tout va bien. Je franchis la ligne, trop contente, trop bien !
Retour au camping, il reste encore un peu d’énergie pour se transformer tous ensemble en fées du logis. Puis sniff il faut déjà repartir…Super WE dense et intense en émotions.
Un grand merci à Kinkin pour cette organisation aux petits oignons.
Les résultats
GRANFONDO ST TROPEZ
22 / 2ecat CHAVANON JEAN LUC 04:53:34.50 (chute)
73 KINDER FREDERIC 05:12:59.56
98 DURA GILBERT 05:19:44.72
123 ROCHE JEAN FRANCOIS 05:25:26.55
175 BOUJARD CHRISTIAN 05:45:45.38
239 / 1e cat BERTRAND ANNE M. 06:09:03.91
MEDIOFONDO
282 BONETTI FREDERIC 05:26:14.23
328 ROCHE CATHERINE 05:45:54.66
373 BERTRAND ALAIN 06:17:30.00
374 KINDER SANDRINE 06:17:31.83