Cédric à la MB Race… l'effet wahou !

Publié le 16 Juillet 2018

MB RACE  - UCI Marathon Séries 2018 : Et de 3

Comme chaque premier week-end de juillet depuis maintenant 9 ans, se déroule une épreuve incontournable. Epreuve inscrite au calendrier uci marathon séries et au chalenge Alpine-cup regroupant 4 marathons vtt parmi les plus dure du monde. Réputée comme course la plus dure du monde, elle attire aujourd’hui les meilleurs pilotes internationaux. Je connais cette épreuve pour y avoir déjà participé 2 fois dans des conditions climatiques, plus que défavorables avec pour mémoire avoir fini l’an dernier dans une couverture de survie en hypothermie. Cette année, je suis accompagné de mon ami Julien Sauron, un autre vététiste confirmé mais novice sur cette course hors-norme. Départ de SMH vendredi en début d’après-midi après avoir fait le plein de sucre lent en direction de Megève pour récupérer les dossards. L’ambiance est au beau fixe, il fait beau, la prépa a été bonne, les conditions du lendemain sont très favorables mais malgré tout, ce genre d’épreuve ne pardonne pas. On a beau être dans les meilleurs dispositions, rien n’est gagné d’avance… La journée va être très longue et tout peut se passer… Mes résultats précédant ainsi que mes points UCI me permette de partir devant, en 4eme ligne précisément, je me place plutôt facilement sur la ligne de départ. Je croise quelques collègues confirmés comme Loïc Varnier, et Sergio Davesne dans le même sas. Je parais détendu, mais suis malgré tout un peu stressé intérieurement mais c’est normal, on part pour 11 à 12 heures de selle. 6H, c’est parti, comme à chaque fois, ça part sur les chapeaux de roues mais curieusement, j’accroche bien sans me mettre dans le rouge, à ce moment-là, je suis confiant. Le rythme est soutenu sur cette grande portion de route avant d’arriver sur les pistes, je suis bien placé, toute la masse de coureurs est maintenant bien étirée, la course est lancée. Il ne faut pas s’enflammer, la course est longue, la gestion est très importante, il faut rester raisonnable, en accrochant des groupes pour avancer dans une bonne cadence. Je connais mes temps de passage approximatif d’il y a deux ans (avec des conditions merdiques) et mon gps me confirme une avance de 50 minutes sur mon passage de 2016 à la mi-parcours. Megève, point de départ mais c’est aussi l’endroit où on a le choix de s’arrêter pour être classé sur le 70km ou bien de continuer l’aventure. Pas question de m’arrêter là, les jambes tournent bien, je descends fluide, je suis dans la course… Je sais que la portion à venir et jusqu’à Combloux n’est pas la pire, peut-être la partie la plus roulante du parcours, mais je suis seul… Personne en ligne de mire devant et aucun poursuivant à vue. Difficile de trouver un bon rythme sur cette longue portion montante, faut pas se cramer, la route est encore longue, et pas non plus trop trainer au risque que perdre du temps. Il me faudra attendre d’être presque arrivé au point culminant de cette boucle pour apercevoir quelques coureurs me rattraper, je reconnais de loin Maxx Saoo, et serais rejoint rapidement par Frederic Ischard. Fred et moi feront route commune pendant presque tout le reste du parcours. A Combloux, la question ne se pose pas, je m’élance sans me poser de question sur la dernière boucle nous menant au 140 km. Ça monte, ça descend, c’est tout le temps raide, ces 40 derniers kilomètres sont vraiment très difficiles, et j’avoue qu’à ce moment-là, je suis bien content de faire route commune avec Fred, il donnera le rythme pendant presque toute la montée. Sur la fin de l’avant dernière bosse, j’aperçois un coureur qui a l’air d’être en difficulté, j’accélère pour le reprendre, une descente, et je le doublerai dans la dernière montée. Malheureusement, je suis victime d’une crevaison sur la fin de la dernière descente m’obligeant à m’arrêter à plusieurs reprises en roulant avec un pneu arrière très mou sur les 10 derniers kilomètres, je me ferais doubler par une personne pendant que je regonfle mon pneu. Je passe la ligne en 10h49, avec 147 km au compteur, je suis finisher pour la troisième fois consécutive de cette course hors-norme. Je suis 30eme au scratch sur plus de 1200 partants, 12eme Master1 et cerise sur le gâteau, 6eme français sur cette coupe du monde marathon. Cette année, toutes les conditions étaient réunies pour que la course se passe au mieux, des conditions météo au top, mon Specialized epic parfaitement adapté au parcours, un vélo sans concession, très bon grimpeur et super fluide en descente. Ma première pensée sera pour julien qui à cause de problèmes mécaniques lui faisant perdre pas mal de temps le privera de s’engager sur la suite du parcours, restant bloqué au kilomètre 70 à Megève pour quelques secondes. Un grand merci au organisateurs et bénévoles pour votre disponibilité, vos sourires et encouragements. Je suis très heureux d’avoir partagé quelques km avec quelques coureurs et plus particulièrement, Frederic Ischard avec qui j’ai passé de longue heures. A mes amis, copains, famille, au Chamrousse team cyclosport pour vos encouragements. A mon épouse et enfants qui subissent mes entrainements et absences pour participer au courses et qui malgré tout reste mes premiers fans. Je souhaite également remercier Jean-Loup de Loisirs VTT et Specialized Bicycles pour le partenariat me permettant d’avoir un vélo et des équipements au top.

Cédric à la MB Race… l'effet wahou !
Cédric à la MB Race… l'effet wahou !
Cédric à la MB Race… l'effet wahou !
Cédric à la MB Race… l'effet wahou !
Cédric à la MB Race… l'effet wahou !

Rédigé par Chamrousse Team Cyclosport

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